Maurice Barrès, le nationalisme et les "étrangers"

Publié le par Action Antifasciste Artois: Bassin minier en force

AAA abribus-contre-le-racisme smallMaurice BARRES est présenté par Zeev STERNHELL comme un des auteurs les plus importants de "la pensée traditionnaliste française". Dans son livre "Maurice BARRES et le nationalisme français, l'auteur retrace le parcours d'un écrivain, dilétante et anarchiste, qui finira par créer une pensée "enracinée" qui sous bien des aspects est à l'origine du fascisme.
BARRES a rapproché des concepts que l'on croyait très distinct, voire opposés. Certaines de ses ficelles sont aujourd'hui encore utilisées par les fascistes de France.
La citation qui suit permet de décrypter à la lumière de l'antifascisme les propos tenus par le FN au sujet des prolétaires.

 

 

 

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"Le socialisme nationaliste s'est fixé pour objectifprincipal l'intégration des travailleurs français à la communauté nationale. "Les lier à l'idée de patrie. De là ma campagne pour la protection des ouvriers", écrit BARRES. Dans un article publié au lendemain de l'Affaire (Dreyfus), BARRES déclareque, contrairement aux "chimères collectivistes", les "nationalistes se proposent d'assurer la sécurité économique de chaque Français (...) Le nationalisme nous ordonne de juger tout en rapport à la France. Déserter la cause des déshérités serait trahir la cause de la nation elle-même".

L'essence même du nationalisme est par conséquent le maintien de la cohésion du groupe-nation et la recherche d'un consensus : il s'ensuit dans un premier temps le désir de dépasser les oppositions intérieures, les oppositions de classes, et dans un second temps le rejet d'éléments jugés étrangers au consensus. Ces derniers seront par la suite, du fait de leur comportement, accusés de complot et leur existence même un danger permanent.

BARRES comprend parfaitement que la cohésion nationale passe par la solution de la question sociale : "il faut protéger le menu peuple contre le peuple gras", il faut éviter que l'idée de patrie ne se présente aux couches sociales les plus défavorisées uniquement sous forme de "charges à subir et ded corvées à remplir". Il faut favoriser l'éclosion du sentiment de solidarité à l'intérieur du groupe national "par la haine du voisin" : "L'idée de patrie implique une inégalité mais au détriment des étrangers..."

Publié dans Antifascisme

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