Carvin : l'Empereur est un tigre en carton.

Publié le par Action Antifasciste Artois: Les CH'TIS avec LENINE

Article paru dans Nord-éclair le 6 décembre :

Carvin : elle pique dans la caisse avec la bénédiction patronale, selon elle « Sa défense c'est je ne suis pas une voleuse, mais une p.


.. », lâche l'avocat de M.S., patron d'une PME de fabrication et maintenance de machines d'impression et de découpe de carton ondulé installée à Carvin. Le chef d'entreprise accuse C. D., responsable administrative et financière de 2001 à juillet 2003, d'abus de confiance. Sur cette période, le successeur de celle-ci découvrira 91 068 E de dépenses non justifiées par carte bleue, chèques ou autres moyens à la disposition de la responsable des finances. Elles ont notamment servi à payer un voyage au Maroc, des achats de vêtements, d'appareils électroménagers... C.D. affirme avoir toujours agi avec l'accord de son patron. « Il était très gentil avec moi. Quand j'ai divorcé, il m'a dit de ne pas m'inquiéter, que j'allais prendre un appartement et refaire ma vie. Il m'a acheté un lave-linge, il a même été livré par ses employés, alors... », se défend la trentenaire. « Il me disait de ne pas m'inquiéter, que c'était entre nous. » « Le voyage, c'est lui qui m'a proposé de le payer. J'avais donné ma démission en janvier 2003, il voulait que je reste. En juillet, il m'a donné un mois de vacances pour réfléchir. » « Les gens ne sont pas des mécènes tout de même » Les achats au bureau de tabac, c'était pour lui, les retraits pour payer des employés au noir, affirme-t-elle. Quand le procureur et le président du tribunal correctionnel de Béthune lui demandent de décrire les relations qu'elle avait avec son supérieur parce que « les gens ne sont pas des mécènes tout de même », elle s'en tient à « des relations privilégiées », qui vont avec « je bénéficiais d'avantages financiers », le reste, c'est « mon intimité ».
L'imposante jeune femme a réponse à tout, avant même que les magistrats aient eu le temps de finir de poser la question, elle agace. « La meilleure défense, c'est l'attaque (elle accuse M. S. d'abus de biens sociaux), encore faut-il que ce soit bien fait », constate le procureur. Pour lui, M. S., dont la société travaille notamment avec la Chine, « avait d'autres préoccupations, plus stratégiques » que de vérifier les comptes et faisait confiance à son employée. « Avec sa verve et son assurance, elle a profité des biens de la société. » La carte bleue et le code pouvant avoir été utilisés par d'autres salariés et des mouvements injustifiés, de moindre ampleur, ayant été constatés après le départ de C. D., « on ne pourra jamais connaître le montant au centime près » des détournements, mais en tout cas « ils sont réels ». L'avocat de la prévenue souligne que « le ministère public aurait pu chercher, il ne l'a pas fait. Ma cliente veut bien payer mais pas pour ce qu'elle n'a pas fait ». Le procureur requiert deux mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende.
Délibéré le 17 décembre



Il était une fois,
dans le Pas de Calais,
le patron d'une usine de carton.

Avide de débouchés commerciaux,
le petit patron
se voit Empereur,
il rêve de Chine.

De guerre économique las,
usé par ses conquêtes,
le voilà qui cherche à jouir
du repos du guerrier.
 
Or il pense qu'il possède,
dans son usine à carton,
une gironde employée,
qui plus est,
- divorcée - ...

"Il n'est rien
dans mon usine
qui peut m'être refusé,
tout ici est à vendre,
donc surement à acheter !"

Il pense
pouvoir compter
sur la comptable.

Deux années durant,
la jeune femme acceptait
les gentillesses du taulier.

En contrepartie
de l'exploitaton
de son intimité,
la jeune femme recevait
des avantages financiers.

91 068 euros.
L'Empereur est un cave.

Mais le patron
est celui pour qui
est faite la Loi,

c'est pourquoi c'est la femme
qu'on enfermera.



Publié dans Antifascisme

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