Le scandale des logements Soginorpa est à l'image de la social-démocratie, une tromperie qui mène le prolétariat vers toujours plus de misère

On spécule avec les maisons des mineurs. Le journal en ligne Rue89 annonçait dès avant hier soir que la gestion des logements sociaux de la Soginorpa était opaque, et qu'un scandale de la mauvaise gestion se préparait.

En effet, le journal annonce que des millions d'euros ont été perdus par des spéculations hasardeuses. Des dettes liées à une gestion opaque de l'Epinorpa...des financements boursiers couteux et contre-productifs...et le PS local en ligne de mire. Voilà qui a de quoi émouvoir les journalistes parisiens, qui en rajoute en parlant de "rapport secret" de la cour régionale des comptes.

Pour nous autres antifascistes qui vivont au sein du peuple, la surprise n'est pas à la hauteur de l'annonce.

 

La Soginorpa gère les maisons des mineurs qui n'ont pas acheté leur logement des mines à la fin de leur carrière. Nos grand' mères, nos oncles et tantes, et parfois même nos parents vivent dans ces logements. On y a grandi.

Au début, quelques travaux ont eu lieu dans les corons : ils ont abattu une maison sur deux, construit des rond-points, raccordé les maisons qui disposaient de toilettes intérieurs au tout-à-l'égoût. Puis certains ont pu accèder à la propriété. Et depuis, que se passe-t-il ? Quelques travaux de rafistollage de ci, de là. Entre les difficultés de chauffage de ces maisons construites du temps où le charbon était fourn gratuitement au mineur par la compagnie, l'humidité, les toits pourris et le simple vitrage, on vit mal dans les logements sociaux des mines.

Les bailleurs sociaux, comme la Soginorpa, ont succédé aux patrons des mines : la moitié des villes leur appartiennent. L'autre moitié est gérée par la Ville. A la tête de ce Monopoly ? Les élus de la social-démocratie ! Ces gens succèdent à des bourgeois et se conduisent comme des bourgeois.

Les familles des mineurs qui vivent dans ces maisons sont victimes des faux progressistes qui ont promis de "changer la vie" et qui, au final, n'ont fait que voler tout espoir. Les habitants de ces logements sont victimes de bourgeois qui se croient au casino.

Mais le capitalisme s'effondre. Le casino va fermer. Il faudra alors être en mesure de rompre avec cette culture bourgeoise et mettre en place une nouvelle ville, avec de nouveaux logements, une nouvelle façon de vivre.