Le capitalisme fait de la sexualité un instrument de domination

Publié le par Action Antifasciste Artois: Bassin minier en force

A propos des criminels sexuels, récidivistes ou non, notamment des pédophiles, tels que F. -X. G dans la région d'Arras.

http://pelenop.fr/wp-content/uploads/2010/09/natachavictimedupatriarcat-226x300.jpgLes crimes sexuels sont particulièrement violents si bien qu'ils provoquent un dégoût du peuple  contre leurs auteurs. Ce sentiment de dégoût nous pousse souvent à renoncer à rechercher des explications. On entend alors autour de nous :"à quoi bon lui laisser la vie?", "ces malades (fous) ne peuvent pas être soignés!", "tuons-les une fois pour toute!". Biensur, ces opinions sont souvent lancées dans la colère éprouvée face à l'horreur de crimes. Le renoncement à toute tentative de comprendre les criminels sexuels est par exemple apparu récemment en marge de la marche blanche en mémoire de Natacha. Evidemment, nous comprenons la colère resentie devant l'injustice de la mort d'innocentes victimes. Mais nous autres antifascistes pensons qu'il faut toujours chercher à comprendre les comportements sociaux, aussi inhumains qu'ils paraissent.

C'est pourquoi nous avons remarqué que le procureur d'Arras avait évoqué, lors d'une conférence de presse relayée par la presse locale, le dossier judiciaire d'un pédophile récidiviste, nommé F.-X. G.
Après 12 ans de prison purgés pour des agressions sexuelles qu'il a fait subir à des enfants, F.-X. G. , agé de 30 ans, est remis en liberté en décembre 2010. Mais deux mois plus tard, au débur février, un jeune homme d'une vingtaine d'années, vraissemblablement atteint d'un handicap, et un enfant de 14 ans, portent plainte séparément contre F. -X. G. qui leur a fait subir des violences sexuelles.

La bourgeoisie affirme que le problème de la récidive est lié à la faiblesse des contrôles à la libération, elle pense à durcir les lois, augmenter les contrôles. Les fascistes rêvent de guillotines, de peine de mort. Ces solutions, bien que radicales, sont insuffisantes. En effet, puisque le criminel est éliminé, la récidive est écartée, il n'empêche pas le crime de départ d'être commis.

Quand on est réaliste, on sait bien que toutes les violences sexuelles ont la même racine, et utilisent les mêmes mécanismes. Evidemment, ces crimes sont d'autant plus horribles qu'ils touchent des personnes vulnérables, des personnes agées, handicapées, des enfants...Mais à chaque fois, l'homme qui commet les violences agit comme si le corps de sa victime était une chose, qui est sa propriété, qu'il peut consommer, détruire, massacrer.


http://pelenop.fr/wp-content/uploads/2010/04/reperespournossoeurs3.jpgLes criminels sexuels vont au bout de la logique de la propriété privée, et ils l'appliquent au corps d'autres personnes. Mais ils ne les réduisent pas en esclavages, ils ne cherchent pas à les faire travailler. Les criminels sexuels utilisent la sexualité comme un instrument de domination. L'agresseurs voient en ses victimes des sous-hommes dont il peut profiter pour assouvir ce qu'il estime être une pulsion, un besoin.

Nous le voyons bien autour de nous, les individus sont déformés, privés de richesse intérieure, tenus d'étouffer leur sensibilité. C'est l'époque dans laquelle nous vivons, celle du capitalisme en crise, incapable d'apporter des satisfactions, nous éloignant de plus en plus de notre nature, et générant cette violence des individus les uns envers les autres. Les femmes sont quotidiennement victimes de cette appropriation des êtres vivants : elles sont victimes de brimades, d'insultes, de coups, de viols, de meurtre. Ces agissements sont les manifestations du patriarcat.

Pour qu'il n'existe plus de criminels sexuels, il faut permettre aux êtres humains de vivre une sexualité harmonieuse, dans laquelle les uns ne sont pas les objets des autres. Il faut éliminer le patriarcat, et sortir de la période historique dans laquelle il est né : celle du capitalisme.


Faisons du passé de ces horreurs!

Make patriarchy history!

Publié dans Antifascisme

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